actualités atmo nord - Pas-de-Calais remplace son matériel de surveillance, depuis 2009, par des équipements certifiés pour les polluants gazeux et particulaires, comme l’exige la directive européenne unifiée 2008/50/Ce du 21 mai 2008. Pour les poussières en suspension, la directive impose la mise en conformité du matériel pour juin 2013, pour les mesures répondant aux critères européens, soit 25 mesures en région. au vu des concentrations élevées de poussières enregistrées dans la région et pour assurer l’homogénéité de la surveillance de la qualité de l’air, atmo nord - Pas-deCalais mettra en conformité et remplacera tout son dispositif régional de mesures des poussières en suspension d’ici juin. d’autres équipements de mesures seront mis à jour, au cours de l’année, notamment pour la surveillance du dioxyde de soufre, avec une mise à jour du matériel sur 60% du parc, conformément aux exigences de la directive européenne. Parallèlement à ces évolutions techniques, des études sont en projet dans notre programme de surveillance et d’évaluation de l’atmosphère pour identifier la composition des poussières en suspension dans la région et, in fine, pour mieux identifier leurs origines et agir sur leurs émissions. poLLUTIoN ATMoSpHÉRIQUE : DES EFFETS SUR LA SANTÉ, MESURÉS DANS 9 VILLES FRANçAISES l’institut national de veille sanitaire (invs) a présenté, en septembre, les résultats de l’étude aphekom, spécifiques aux 9 villes françaises. LA FRACTIoN VoLATILE DES poUSSIèRES EN SUSpENSIoN, C’EST QUoI ? les poussières en suspension sont un mélange physico-chimique complexe. une particule atmosphérique est constituée d’un mélange de polluants solides et/ou liquides, en suspension dans l’air. les particules directement rejetées dans l’atmosphère à partir de sources anthropiques (combustion) ou naturelles (érosion) sont appelées “primaires”. Mais certaines sont générées à partir de réactions chimiques, entre des éléments gazeux présents dans l’air. elles sont alors qualifiées de particules “secondaires”. Parmi ces particules secondaires, on trouve le nitrate d’ammonium qui constitue une partie importante de la fraction volatile des poussières. avec les techniques de mesure utilisées, l’échantillon de poussières est chauffé, ce qui entraîne une perte des poussières les plus volatiles. le module, qui complète depuis 2007 le matériel, permet de les prendre en compte. les concentrations de polluants atmosphériques, mises en perspective avec les données d’hospitalisations cardiaques et respiratoires ainsi que les données de mortalité, impactent considérablement la santé des européens, pour les villes françaises étudiées comme pour les autres villes européennes. Ce constat concerne notamment les particules fines. en effet, si la valeur guide de l’oMs, pour les concentrations moyennes annuelles de poussières (PM2,5), était respectée, les lillois âgés de 30 ans pourraient, par exemple, gagner 6 mois d’espérance de vie, contre 3,6 mois pour les toulousains et 7,5 mois pour les marseillais, estiment les scientifiques. À lille, ce gain équivaudrait à différer près de 300 décès par an avec un bénéfice économique associé, estimé à près de 500 millions d’euros par an. toujours à lille, 60 hospitalisations cardiaques et 120 hospitalisations respiratoires, par an, pourraient être évitées, si les concentrations moyennes annuelles de poussières PM10 respectaient la valeur guide de l’oMs (20 µg/m3), avec un bénéfice économique associé d’environ 654 000 E par an. C ette étude européenne analysait l’impact sanitaire et économique de la pollution atmosphérique urbaine, sur la période 2004-2006, dans 25 villes, dont 9 françaises - Bordeaux, le Havre, lille, lyon, Marseille, Paris, rouen, strasbourg et toulouse (cf. l’air des Beffrois n°25). Pour en savoir + : www.invs.sante.fr/