Publié le 16 avril 2025
Que sait-on vraiment des particules ultrafines que nous respirons chaque jour dans les Hauts-de-France ?
Elles sont invisibles, extrêmement légères, mais pénètrent profondément dans notre corps… Le rapport PUF 2024 d’Atmo Hauts-de-France lève le voile sur ces particules ultrafines (PUF), dont le diamètre est inférieur à 0,1 micromètre. Présentes en masse autour du trafic routier, du chauffage au bois ou encore de certaines industries, elles peuvent atteindre les poumons, le sang, et même des organes vitaux comme le cœur ou le cerveau. Menée en 2024, l’étude s’appuie sur des mesures réalisées sur trois sites aux profils contrastés : Roubaix Serres (site proche du trafic), Tourcoing Houpline (site de fond urbain) et La Neuville-sur-Oudeuil dans l’Oise (site de fond rural).
Les résultats révèlent des niveaux de concentration jusqu’à 1,5 fois plus élevés à proximité du trafic, mais aussi un phénomène méconnu : en été, certaines particules ne sont pas directement émises par une source identifiable, mais se forment dans l’atmosphère elle-même, par transformation chimique de gaz précurseurs (comme les composés organiques volatils), sous l’effet du rayonnement solaire. On parle alors de particules ultrafines secondaires, un processus encore peu connu mais bien réel.
Ce rapport offre un éclairage essentiel à l’heure où la nouvelle directive européenne prévoit une surveillance obligatoire des PUF d’ici 2030. Un document de référence pour anticiper les enjeux sanitaires, mieux comprendre les sources locales et secondaires, et préparer les actions pour un air plus sain.
