Modalités de surveillance
La qualité de l’air des enceintes ferroviaires souterraines (EFS) où circulent les trains de voyageurs n’est pas réglementée à l’instar de certains établissements recevant du public (ERP). Cependant, la qualité de l’air dans les EFS et son impact potentiel sur la santé des personnes exposées constituent un sujet d’intérêt depuis plusieurs années. Ainsi dès 2000, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) a rendu plusieurs avis à ce sujet, et définissait en 2001 des valeurs de référence pour les PM10 dans les EFS, associées à la notion d’exposition des usagers des transports.
Depuis plus de 15 ans, Atmo Hauts-de-France réalise des campagnes de mesures dans le réseau de métro de la Métropole Européenne de Lille.
Depuis 2021, les modalités de surveillance de la qualité de l’air lors de ces campagnes de mesure et leur fréquence sont conformes aux recommandations du guide national produit en 2021 par l’INERIS (institut national de l’environnement et des risques) sur la surveillance de la qualité de l’air dans les EFS. Le strict suivi de ce protocole permet de stabiliser la méthodologie employée et de comparer les résultats obtenus dans le métro de la métropole lilloise avec d’autres réseaux français.
Les dernières campagnes de mesures ont eu lieu en 2021 et 2023-2024 et s’inscrivent dans la continuité de celles menées en 2013, 2010 et 2007-2008. Cette surveillance, financée par la Métropole Européenne de Lille et réalisée dans le cadre d’un marché public, a permis de montrer que :
- Les concentrations en particules PM10 et PM2.5 sont plus élevées sur les quais que dans les rames.
- Les concentrations en métaux et de CO2 sont plus élevées dans les rames que sur les quais.
- Globalement, les concentrations sont plus élevées sur la ligne 1 que sur la ligne 2.
- Sur le quai de la station Gare Lille Flandres, les concentrations en particules ultrafines sont inférieures de 20 % aux concentrations relevées en air ambiant (extérieur) en raison de l’influence du trafic automobile, mais on y relève 4 fois plus de Black Carbon qu’en air extérieur, en lien avec le système de freinage du métro.
Campagne 2024-2025
La surveillance de la qualité de l’air dans le métro se poursuit en 2024-2025 !
Les stations Marbrerie et Fives, déjà instrumentées en février 2024, sont de nouveau équipées en novembre et décembre 2024 (2 à 3 semaines par station). Pour cette deuxième campagne, des microcapteurs viennent compléter le dispositif de surveillance de la qualité de l'air. Ces microcapteurs sont déployés aux plafonds des 2 quais de chaque station pendant 2 à 3 semaines, ainsi que dans la salle de vente des billets et dans les entrées des tunnels. Ce dispositif a pour objectifs de suivre les variations de concentrations en particules au cours de la journée aux différents points de mesures et d'identifier d'éventuelles sources de particules dans l'enceinte du métro lillois.
En janvier 2025, le quai le plus fréquenté en Gare Lille Flandres sera de nouveau instrumenté. Comme en janvier 2024, le quai sera équipé durant 15 jours d’un appareil de mesure fixe pour permettre de caractériser les niveaux des concentrations de certains polluants, principalement les particules PM10 et PM2,5 et les 11 métaux présents dans les particules PM10 : Arsenic, Baryum, Fer, Cadmium, Chrome, Cuivre, Manganèse, Nickel, Plomb, Antimoine et Zinc.