Le système endocrinien est responsable de la synthèse et de la régulation des hormones dans le corps. Ce système joue un rôle clé dans des fonctions essentielles telles que le développement des caractères sexuels, la croissance, la gestion de la glycémie, la réponse au stress, la reproduction,….
En perturbant la communication hormonale, les PE peuvent altérer ces processus biologiques fondamentaux, menant à des effets néfastes pour la santé humaine.
Les perturbateurs endocriniens peuvent :
- Imiter l’action d’une hormone, en se substituant à elle, et entraîner ainsi une réponse inadaptée ;
- Bloquer ou saturer les récepteurs hormonaux, et empêcher la transmission du signal hormonal ;
- Dérégler la synthèse, le transport, la régulation, les modes d’action, la dégradation et l’excrétion des hormones.
Leur particularité réside dans le fait que leurs effets ne sont pas nécessairement proportionnels à la dose, et une exposition, même faible, peut être à l’origine de pathologies.
Il existe des périodes de vulnérabilité accrue, notamment chez les enfants, les adolescents en période de puberté, ainsi que les nourrissons. Les premières molécules identifiées comme perturbateurs endocriniens sont des œstrogéno-mimétiques, c’est-à-dire qu’elles imitent l’action des œstrogènes dans le corps, ce qui peut perturber le développement sexuel et d’autres fonctions hormonales critiques.
Il est également important de comprendre les mécanismes de transfert des PE, notamment chez les femmes enceintes et allaitantes, car ces substances peuvent affecter le développement du fœtus ou du nourrisson via la circulation sanguine ou le lait maternel.
D’autres molécules ont des effets variés, sur la thyroïde ou le pancréas par exemple, ce qui montre que les perturbations peuvent toucher divers organes et fonctions corporelles, entraînant un large éventail de conséquences sur la santé humaine.