L’été indien touche à sa fin et le « vrai » automne arrive, avec les chocolats chauds au coin du feu, bien mérités, après une balade au grand air, ou encore les week-ends « cocooning » sous le plaid, éclairé de bougies pour retarder les nuits qui tombent trop tôt…
S’il est possible de contrer la monotonie et la déprime saisonnière en savourant différents plaisirs automnaux, il faut, pour le faire, garder en tête les bons réflexes pour améliorer la qualité de l’air chez vous et ainsi préserver votre santé.
On vous donne quelques pistes à suivre :
Cet automne, j’adopte les bons gestes !
Publié le 16 octobre 2023 - Mis à jour le
« On n’est toujours pas à Versailles »
Ne surchauffez pas votre logement et, surtout, entretenez vos appareils de chauffage
Selon les conditions de combustion, le chauffage au bois peut avoir un impact important sur la qualité de l’air. Ces concentrations augmentent lors d’une mauvaise combustion (due à la vétusté de l’appareil, au manque d’entretien et un mauvais renouvellement d’air…)
Nos recommandations :
- Utiliser une chaudière, un chauffe-eau, un groupe électrogène, une cuisinière ou tout autre appareil à combustion, présente un risque d'intoxication au monoxyde de carbone (CO). C'est pourquoi il est important de faire entretenir vos appareils de chauffage et d’aérer régulièrement. En savoir plus sur les recommandations.
- Allumez votre feu par le haut : il s’agit d’une méthode d’allumage qui permet de réduire les émissions de polluants et qui optimise la combustion des gaz.
- Veillez à ne pas surchauffer votre logement : la température recommandée en intérieur est de 19°C et 16 à 17 °C dans les chambres. De plus, baissez le chauffage la nuit et dans la journée si vous la passez à l’extérieur.
- Ne chauffez pas en permanence les lieux qui ne sont utilisés que pendant de brèves périodes : salle de bains, toilettes.
« On oublie l’ambiance médiévale fantomatique avec des bougies partout »
Aérez régulièrement lorsque vous utilisez des bougies
Nous passons en moyenne 80% de notre temps chaque jour à l’intérieur, et, au vu des températures annoncées, ce chiffre pourrait augmenter. Cependant, la qualité de l’air intérieur est moins bonne que celle extérieure. Certes, les bougies donnent une ambiance « hygge » typiquement danoise, mais les bougies, encens et parfums d’intérieur contiennent des particules nocives, qui dégradent la qualité de l’air. Une bonne odeur n’a pas forcément des effets bénéfiques sur l’air et la santé.
Nos recommandations :
- Si possible, limitez leur utilisation et pensez à aérer tant que possible
- Privilégiez des bougies sans odeur en cire de paraffine car elles émettent de faibles concentrations de benzène, même lorsqu'elles ne sont pas allumées.
- Au lieu d'allumer des bougies parfumées, envisagez de préparer un pot-pourri avec des baies séchées, des fleurs, des écorces de fruits, des épices, des copeaux de bois.
- Si vous souhaitez en savoir plus : Exposition aux polluants émis par les bougies et les encens dans les environnements intérieurs
« Libre à vous de faire de votre maison la demeure hantée la plus terrifiante du quartier mais choisissez des matériaux peu émissifs »
Si vous bricolez, protégez-vous et choisissez des produits d’origine naturelle.
On profite souvent de l’hiver pour avancer sur certains aménagements ou refaire la décoration d’intérieur. Cependant, le ponçage, le perçage, la peinture, le vernis, les matériaux de construction… émettent des composés organiques volatils (COV) et particules, odorants ou non, qui peuvent être nocifs pour la santé. C’est pourquoi il faut prendre quelques précautions.
Nos recommandations :
- Aérez bien la pièce dans laquelle vous vous trouvez lorsque vous bricolez.
- En bricolant, pensez à porter un masque pour éviter de respirer des substances toxiques.
- Privilégiez les produits d'origine naturelle et ceux porteurs d'un label écologique et sans symbole de danger.
Voici quelques conseils pour limiter votre exposition aux Composés Organiques Volatils (COV)
« On proscrit les soirées chamallow grillés au-dessus du feu des feuilles mortes du jardin »
Le brûlage des déchets végétaux est interdit.
Oui, c’est tentant d’allumer un feu de joie, avec toutes ses feuilles mortes tombées dans le jardin, mais NON. Il est interdit de brûler à l’air libre des déchets verts (végétaux secs ou humides) chez soi. On vous conseille d’en composter un maximum, tout en laissant une partie au sol pour permettre aux petits animaux comme les hérissons et les insectes d’en faire des abris pour s’isoler du froid de l’hiver qui arrive.
Nos recommandations :
- Épluchures de légumes ou feuilles mortes peuvent être valorisés chez soi en mettant en place un bac à compost dans le jardin, ou même dans un appartement, ce qui permet à la fois de réduire ses déchets et d’entretenir son jardin.
- Vous pouvez également déposer vos déchets végétaux en déchetterie.
Nos conseils pour jardiner tout en préservant la qualité de l’air
« Les acariens ne sont pas plus vos amis que les punaises de lit »
S’ils sont bien présents toute l’année dans nos habitats, les acariens sont plus nombreux à l’automne et en hiver, quand le temps est plus humide et que nous aérons moins nos lieux de vie.
Ils mesurent entre 0,1 et 0,6 mm : impossible donc de les repérer à l’œil nu ! Un gramme de poussière peut contenir 2.000 acariens. Les corps et les déchets des acariens inhalés peuvent provoquer une réaction allergique dans l'organisme. Les acariens sont la cause la plus fréquente d’allergies respiratoires avant les pollens de graminées.
Nos recommandations :
- Réduire l’humidité de la maison et passer régulièrement l’aspirateur
- Aérer toutes les pièces d’habitation 2 fois 15 mn par jour
- Eviter de chauffer les chambres à coucher à plus de 18°C,
- Laver la literie (draps, taies, housses de couettes) à plus de 60°C
BONUS : Non, vous n’allez pas vous transformer en glaçon si vous prenez votre vélo.
En tant que cycliste, aux premières baisses de températures, vous commencez à penser à abandonner votre vélo. Le froid, les températures négatives, le verglas, ou le vent glacial… toutes ces conditions vous rebutent pour sortir votre bicyclette. Pourtant, ce n’est pas si désagréable lorsqu’on sait se protéger pour affronter Mère Nature. Et surtout, on vous rappelle toutes les bonnes raisons de persévérer (à afficher en mémo au-dessus de son miroir dans la salle de bain).
On respire mieux
Se déplacer à vélo permettrait d’économiser 650 kilogrammes de CO2 par personne/an, soit l’équivalent d’une télévision LCD allumée 162 jours non-stop et on ne vous parle pas des particules. De plus, l'air respiré à vélo est globalement de meilleure qualité qu'en voiture.
On gagne du temps
40% des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 kilomètres. Pourtant, sur un trajet de 3 kilomètres, on met moins de temps à vélo qu’en voiture, stationnement compris. Le vélo est d’ailleurs considéré comme le moyen de déplacement le plus performant pour les trajets de moins de 5km, comme la marche pour les trajets de moins d’1 km.
On est en forme
Selon l’Ademe, 30 minutes de vélo ou de marche par jour revient à réduire de 30% le risque de maladie comme les problèmes cardio-vasculaires, le diabète, le cancer, le stress, etc..et peut-être même que vous échapperez aux virus de l’hiver.
On fait des économies
Pour un trajet de 10 km/jour, le coût des dépenses est de 100€/an à vélo contre 1 000€/an en voiture.
On est en sécurité
A l’inverse des idées reçues, les cyclistes ont 10 fois moins de risque d’être blessés qu’en voiture.
Source
Équipez-vous bien pour rester au chaud et au sec et vous devriez prendre plaisir à pédaler cet automne. Certaines communes proposent des aides financières pour vous équiper, renseignez-vous !