Evaluation des pesticides : résultats de la campagne exploratoire 2018-2019

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Publié le 17 août 2021 - Mis à jour le

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En 2018, l’Anses avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) en tant que membre du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) et le réseau des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) fédéré par ATMO France ont lancé une campagne de mesure des résidus de pesticides dans l’air.

De juin 2018 à juin 2019, Atmo a équipé 4 sites de mesure en Hauts-de-France. 90 substances ont été recherchées, à partir des 172 échantillons prélevés.

Atmo Hauts-de-France a ensuite analysé les résultats régionaux grâce au soutien de l’Agence Régionale de la Santé (ARS).

Résultats en Hauts-de-France

  • Sur 90 substances recherchées, entre 22 à 35 ont été détectées selon les sites, avec 20 substances communes aux 4 sites.

Au regard des résultats nationaux :

  • Parmi toutes les substances autorisées et détectées pendant la CNEP en France, entre 28 et 34 selon les sites en Hauts-de-France n’ont, soit pas été détectées, soit ont des moyennes annuelles inférieures aux moyennes nationales.
  • Pour les substances interdites et détectées pendant la CNEP en France, entre 17 et 21 selon les sites en Hauts-de-France n’ont, soit pas été détectées, soit ont des moyennes annuelles inférieures aux moyennes nationales.
  • Les substances les plus détectées sont reliées à un usage phytosanitaire et sont autorisées en France (hormis pour le lindane).
  • Les concentrations sont significatives au printemps et à l’automne.
  • Les herbicides contribuent majoritairement à la charge totale de pesticides.
  • 2 substances sont plus souvent détectées en Hauts-de-France que dans les autres régions françaises, mettant en évidence l’usage spécifique pour la culture de pommes de terre en région et confirmant les données historiques de 2012 et 2017 : le chlorpropham (herbicide utilisé contre la germination des pommes de terre) et le fluazinam (fongicide utilisé pour lutter contre le mildiou des pommes de terre)
  • Les sites ruraux, proches des parcelles cultivées des sites de West-Cappel et Thézy-Glimont enregistrent les concentrations les plus élevées.
    Le site de West-Cappel, sous influence des grandes cultures, se démarque des autres sites au printemps avec un cumul lié à l’utilisation d’herbicides plus importante par rapport aux autres sites.
    Le site urbain de Saint-Quentin se démarque des autres sites urbains français notamment par les concentrations de prosulfocarbe et de chlorothalonil mesurées en raison de sa proximité avec les parcelles cultivées et l’influence des grandes cultures.
  • Il n’a pas été démontré de corrélation entre les ventes de pesticides et les niveaux retrouvés dans l’air.
  • 10 substances interdites d’utilisation en France sont détectées sur au moins un site : 5 insecticides, 3 herbicides et 2 fongicides. Ces substances ne sont pas non plus autorisées en Belgique.
    Le lindane, interdit d’utilisation depuis 1998, est détecté dans 100% des échantillons prélevés sur les 4 sites comme observé depuis le début des mesures dans les Hauts-de-France, en raison de sa dégradation lente et donc sa persistance dans l’environnement, ainsi que sa volatilité (érosion des sols, remise en suspension, …).
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Pour rappel
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Il n’existe pas de valeurs réglementaires pour les pesticides en air ambiant.

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Publication

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Rapports externes

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  • Résultats nationaux analysés par l'INERIS

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  • Premières interprétations sanitaires de l'Anses 

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