Impact du déconfinement sur la qualité de l’air en Hauts-de-France

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Publié le 17 août 2021 - Mis à jour le

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Atmo Hauts-de-France a évalué la qualité de l’air dans la région suite à la mise en place de mesures de confinement par les autorités à partir du 17 mars et du début de déconfinement depuis le 11 mai. Cette analyse a pour objectif d’évaluer si ces mesures ont eu un impact sur les concentrations de polluants en région.

Situation au 12 juin

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Jusqu’à 49% de dioxyde d’azote en moins pendant le confinement ; des niveaux inférieurs aux autres années depuis le déconfinement

Les concentrations de dioxyde d’azote ont nettement diminué pendant le confinement avec un effet plus marqué en proximité du trafic. Les concentrations moyennes journalières ont été inférieures de l’ordre de 49% en moyenne en proximité automobile en mars/avril 2020, comparées à la même période en 2019 en lien avec la baisse du trafic. Depuis le déconfinement, les niveaux ont augmenté dans un 1er temps (du 11 au 20 mai environ) puis diminué à nouveau fin mai. Ils restent inférieurs à ceux observés avant la période de confinement et sont les plus bas de ces trois dernières années. A noter que ces résultats peuvent être aussi liés aux conditions météorologiques, plus favorables à la dispersion des polluants et aux mesures prises par les autorités pour limiter les déplacements lors des jours fériés (21 mai et 1er juin).

Pas de réelle tendance avant / pendant / après le confinement pour les particules

Les niveaux de particules en situation de fond et en proximité automobile sont restés proches durant toute la période et ne mettent pas en exergue l’impact du confinement / déconfinement. Ces résultats peuvent s’expliquer par :

  • les sources multiples de particules produites en région (pas uniquement émises par les transports),
  • les réactions physico-chimiques entre des polluants présents dans l’atmosphère sous certaines conditions météorologiques qui génèrent des particules dites « secondaires ». Ces phénomènes sont régulièrement observés en cette période printanière,
  • l’apport parfois de particules avec le déplacement des masses d’air en provenance des régions / pays voisins,
  • les conditions météorologiques qui peuvent être défavorables à la dispersion des particules, accumulées dans l’atmosphère.

➔ La première phase de déconfinement s’est traduite par une légère hausse des concentrations de dioxyde d’azote et des particules en proximité automobile traduisant une reprise progressive du trafic automobile. Les niveaux de concentrations restent cependant plus faibles que les années précédentes à la même période.

QA&confinement_synthese110620.pdf
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Qualité de l'air & confinement - 11 juin 2020
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Situation au 27 avril

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Une diminution de 47% des concentrations d’oxydes d’azote en avril, en proximité du trafic

La baisse des concentrations de dioxyde d’azote et des traceurs du trafic routier avant / après le confinement reste visible en Hauts-de-France au cours des trois 1ères semaines d’avril 2020, avec des niveaux plus bas qu’en avril 2019, particulièrement en début et fin de journée.

Cette baisse est plus marquée en proximité du trafic, avec une différence de 47% entre les premières semaines d’avril 2020 et avril 2019 contre 23 % en situation de fond (non influencée par une source directe de pollution).

Cette baisse est moins significative qu’au cours de la 2nde quinzaine de mars en raison notamment de conditions moins favorables à la dispersion du dioxyde d’azote dans l’air sur le mois d’avril et d’une activité photochimique plus importante avec les températures plus élevées.

Une légère augmentation des niveaux d'ozone depuis le confinement

Les oxydes d’azote entrent dans le processus de formation de l’ozone.
Depuis le confinement, la concentration maximale horaire journalière en ozone est en légère augmentation mais largement inférieure au seuil d’information et de recommandation (180 μg/m3).
Cette hausse des maxima journaliers est classique, compte tenu de la hausse de l’ensoleillement et des températures.

Toujours pas d’amélioration visible pour les particules

La mise en place du confinement coïncide avec l’arrivée de conditions printanières propices à la formation de particules secondaires, formées par la réaction de polluants déjà présents dans l’atmosphère dans des conditions particulières (gelées matinales, températures douces en journée, temps ensoleillé, vent faible, situation de marais barométrique…).

Elles viennent s’ajouter aux particules, directement produites par d’autres secteurs que le trafic routier (le chauffage, au bois notamment, les activités agricoles et industrielles) et s’accumulent parfois dans une masse d’air déjà chargée en particules, en provenance de régions ou de pays voisins.

Cela se traduit alors par une hausse des concentrations de particules, pouvant conduire au déclenchement d’épisodes de pollution. La région Hauts-de-France est soumise à ce phénomène chaque année, à cette période.

Toutefois, le profil des concentrations de particules PM10 en proximité automobile sur les premières semaines d’avril 2020 montre une baisse significative des concentrations par rapport à avril 2019, notamment le pic du matin qui est nettement réduit. Les concentrations en soirée et début de nuit sont, quant à elles, proches.
La baisse du trafic n’a donc que peu d’impact visible sur les concentrations de particules mesurées.

QA&confinement_synthese270420_V2.pdf
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Rapport - Qualité de l'air & confinement - synthese du 27 avril 2020
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Situation au 10 avril

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Une diminution des concentrations d’oxydes d’azote

et des traceurs du trafic routier mais moins significative qu’en mars

La baisse des concentrations de dioxyde d’azote avant / après le confinement reste visible au cours de la 1ère semaine d’avril 2020, avec des niveaux plus bas qu’en avril 2019, notamment dans l’après-midi et la nuit.
Toutefois, les différences entre cette 1ère semaine d’avril et avril 2019 sont moins significatives qu’en mars pour les stations en proximité automobile.

Des niveaux stables pour l’ozone

Les oxydes d’azote entrent dans le processus de formation de l’ozone.
Depuis le confinement, la concentration maximale horaire en ozone présente un niveau assez stable, très largement inférieur au seuil d’information et de recommandation (180 μg/m3 en moyenne horaire).

Toujours pas d’amélioration visible pour les particules

La baisse du trafic n’a que peu d’impact visible sur les concentrations de particules mesurées.

La mise en place du confinement coïncide avec l’arrivée de conditions printanières propices à la formation de particules secondaires, formées par la réaction de polluants déjà présents dans l’atmosphère dans des conditions particulières (gelées matinales, températures douces en journée, temps ensoleillé, vent faible, situation de marais barométrique…).

Elles viennent s’ajouter aux particules, directement produites par d’autres secteurs que le trafic routier (le chauffage, au bois notamment, les activités agricoles et industrielles) et s’accumulent parfois dans une masse d’air déjà chargée en particules, en provenance de régions ou de pays voisins.

Cela se traduit alors par une hausse des concentrations de particules, pouvant conduire au déclenchement d’épisodes de pollution, comme les deux épisodes enregistrés ces derniers jours. La région Hauts-de-France est soumise à ce phénomène chaque année, à cette période.
Ces conditions actuelles ne permettent donc pas de statuer sur l’impact réel de la baisse de trafic.

QA&confinement_synthese100420_V0.pdf
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Qualité de l'air et confinement - 10 avril 2020
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Situation au 3 avril 

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Les concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier continuent à diminuer.

Les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) ont diminué en moyenne de 50 % en proximité du trafic et autour de 2% sur l’ensemble de la région. Une légère hausse des concentrations en dioxyde d'azote est néanmoins constatée la nuit, en lien avec la baisse des températures (hausse des émissions et conditions moins dispersives). Les mesures de carbone suie montrent une baisse des concentrations sur les traceurs du trafic (BCff) depuis la mise en place du confinement et qui peut être mise en relation avec la diminution du trafic routier.

En revanche, toujours pas d’amélioration visible pour les particules

Même si les modèles de la qualité de l’air montrent une légère baisse en théorie des concentrations de particules pour la journée du 19 mars, les niveaux mesurés depuis le confinement sont en hausse, en situation de fond comme en proximité automobile.

La mise en place du confinement coïncide avec l’arrivée de conditions printanières propices à la formation de particules secondaires.  Celles-ci se forment par la réaction de polluants déjà présents dans l’atmosphère dans des conditions particulières (humidité, température) et viennent s’ajouter aux particules, directement produites par d’autres secteurs que le trafic routier (le chauffage, au bois notamment, les activités agricoles et industrielles).

Dans ces conditions actuelles, ceci se traduit par des hausses ponctuelles des concentrations en particules qui permettent difficilement de statuer sur l’impact réel de la baisse de trafic. La région Hauts-de-France est soumise chaque année, à cette période, à ce phénomène, conduisant parfois à des épisodes de pollution.

QA&confinement_synthese030420_V0.pdf
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Qualité de l'air et confinement - 03 avril 2020
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Analyse après une semaine de confinement

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Après une semaine de confinement et la baisse notable du trafic, les concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier ont nettement diminué.

Les concentrations de dioxyde d’azote ont diminué en moyenne de 40 % en proximité du trafic et de 9% sur l’ensemble de la région. Il reste néanmoins un niveau de fond de dioxyde d’azote, lié entre autres à l’activité de chauffage.

Les mesures de carbone suie (uniquement sur le traceur du trafic) montrent une nette diminution des valeurs maximales de début et de fin de journée depuis la mise en place du confinement (du 18 au 24 mars).

En revanche pour les particules, les concentrations sont en hausse depuis quelques jours sur tout le Nord-Ouest de la France, expliquant des indices de qualité de l’air plus élevés.

La mise en place du confinement coïncide avec l’arrivée de conditions printanières propices à la formation de particules secondaires.  Celles-ci se forment par la réaction de polluants déjà présents dans l’atmosphère dans des conditions particulières (humidité, température) et viennent s’ajouter aux particules, directement produites par d’autres secteurs que le trafic routier (le chauffage, au bois notamment, les activités agricoles et industrielles).

Dans ces conditions actuelles, ceci se traduit par des hausses ponctuelles des concentrations en particules qui permettent difficilement de statuer sur l’impact réel de la baisse de trafic. La région Hauts-de-France est soumise chaque année, à cette période, à ce phénomène, conduisant parfois à des épisodes de pollution.

Une étude sur une période plus longue est nécessaire.

QA&confinement_synthese270320.pdf
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Titre
Qualité de l'air & confinement - 27 mars 2020
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