Le nombre et l’importance des dépassements des seuils ont baissé pour la plupart des polluants entre 2008 et 2017 en Europe. Le nombre de dépassements des seuils est en baisse et les écarts entre la réglementation et les concentrations de polluants mesurés sont moins importants. En conséquence, la population est globalement moins exposée à la pollution de l'air.
Toutefois, malgré ces améliorations générales, le défi de la pollution de l’air n’est pas résolu. Celle-ci reste le premier facteur environnemental impactant la santé humaine, et ce, à l’échelle planétaire.
Les directives sur la qualité de l’air n’ont pas répondu à l’intégralité de leurs objectifs. La cour européenne des auditeurs, par exemple, a conclu que les actions européennes pour la protection de la santé humaine face à la pollution de l’air, n’ont pas eu les impacts escomptés.
À elle seule, la pollution atmosphérique entraîne la mort prématurée de près de 300 000 Européens chaque année. Les nouvelles règles, proposées dans la prochaine directive, permettraient de réduire de plus de 75 % en dix ans les décès dus au principal polluant (les particules PM2,5 de taille inférieure à 2.5 micromètres) dont les niveaux sont supérieurs aux plafonds préconisés par les lignes directrices de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).