Les impacts des végétaux sur les concentrations de polluants sont multiples et affectent des processus de natures différentes.
Tout d’abord, la présence d’arbres dans les rues peut perturber l’écoulement de l’air et limiter la dispersion des polluants. Cet effet aérodynamique des arbres, essentiellement local, peut provoquer une augmentation des concentrations de polluants au niveau de la rue.
La végétation peut avoir un impact sur la qualité de l’air en absorbant une partie des polluants présents dans l’air. Différents mécanismes entrent en jeu en fonction de la nature du polluant : qu’il soit sous forme gazeuse ou sous forme de particules.
Les polluants gazeux sont capables de pénétrer dans les feuilles des végétaux et d’y être dégrader. L’absorption des polluants peut être influencée par différents paramètres : le vent, la température, l’humidité, la lumière mais aussi la nature, les propriétés physico-chimiques et la toxicité des polluants. De plus, les paramètres liés aux végétaux interviennent également comme l’espèce végétale, l’âge de la plante ou son état de santé.
Les particules présentes dans l’air sont quant à elles majoritairement retenues sur la surface des feuilles. Elles seront ensuite remises en suspension, lessivées par la pluie ou tomberont au sol avec les feuilles. La végétation est alors un site de rétention temporaire.
Cependant, si la végétation a les capacités de réduire la pollution atmosphérique, elle peut aussi y contribuer par le biais d’espèces végétales émettrices de COV. Les COV vont réagir sous les rayonnements du soleil avec d’autres composés de l’atmosphère pour former des polluants secondaires, qui représentent un risque par la santé (exemple : ozone, particules secondaires…). Les émissions de COV varient selon l’espèce d’arbre, et dépendent de facteurs météorologiques (température, rayonnement solaire) mais aussi du statut hydrique des arbres.