Dans le cadre de l’expérimentation de la baisse de vitesse sur l’A27 du 6 septembre 2021 au 6 mars 2022, une étude a été commandée par le préfet afin de connaître l’impact de cette mesure sur 3 thématiques : trafic, bruit et qualité de l’air.
Atmo Hauts-de-France s’est chargé d’évaluer, sur le premier trimestre 2022, cette dernière thématique via la scénarisation de l’action sur les émissions et les concentrations de polluants.

Détails de l'étude
Les équipes d'Atmo Hauts-de-France ont utilisé les modèles de la qualité de l'air des années précédentes, les données d'inventaire des émissions de polluants, ainsi que les comptages routiers afin d'obtenir une scénarisation au plus près de la réalité des effets de cette mesure sur la qualité de l'air.
Les modélisations de 3 polluants ont ainsi été prises en compte :
- dioxyde d'azote (NO2),
- particules PM2.5,
- particules PM10
Même si ce projet a été réalisée entre 2021 et 2022, une période de référence en "conditions types" de circulation a été choisie. Afin de s'affranchir de l'impact du confinement, cette scénarisation a été effectuée à partir des données du 15 septembre au 15 décembre 2019, en prenant en compte une baisse de la vitesse de 130 à 110 km/h pour les véhicules légers et de 90 à 80 km/h pour les poids lourds.
Résultats de la scénarisation
La présence d’un radar tronçon induit une vitesse maximale observée plus faible que la vitesse théorique autorisée.
Emissions de polluants :
- La baisse de la vitesse entraine une réduction des émissions d'oxydes d'azote (NOx) et de particules liées aux véhicules légers ;
- La baisse de la vitesse entraine une légère augmentation des émissions d'oxydes d'azote (NOx) et de particules liées aux aux poids lourds.
Concentrations de polluants :
- La baisse des concentrations se fait essentiellement au cœur de l’axe routier. A une distance de 25 mètres de celui-ci, l’impact de la baisse des vitesse est négligeable sur les niveaux de polluants.