Publié le 28 juin 2023
Surveillance sur le quai de la station Gare Lille Flandres dans le cadre de l’expérimentation du traitement de l’air par le système Oxylon (Société BIOTEOS)
Objectif des mesures
Marché innovant lancé par la Métropole Européenne de Lille (MEL) pour expérimenter le système de traitement de l’air Oxylon de la société BIOTEOS, dans le but d’améliorer la qualité de l’air dans les stations du métro lillois (diminution attendue du niveau de concentration en particules en suspension).
Lieu des mesures
Station de métro Gare Lille Flandres : sur le Quai 1 qui dessert la Ligne 1 Direction CHR et la Ligne 2 Direction St-Philibert
Dates des mesures
Expérimentation menée entre le 17 mars et le 26 juillet 2022, sur 3 périodes :
- avant filtration (P1) : du 17 mars au 14 avril 2022,
- pendant filtration (P2) : du 14 avril au 25 juin 2022
- après la mise en place du système Oxylon (P3) : du 25 juin au 26 juillet 2022
Résultats : ce qu'il faut retenir
La surveillance des particules en suspension (PM10, PM2.5 et PM1) en milieu de quai montre une diminution des concentrations en lien avec la diminution des émissions de particules liée au fonctionnement du métro (fréquence de passages de rames moins importante) et également en présence de système de filtration Oxylon.
Comme lors de l’étude menée par Atmo en 2021 (rapport Atmo Hauts-de-France N°01/2021/PDES/V0), cette expérimentation montre que les concentrations sont plus élevées en semaine (du lundi au vendredi) que le week-end, et que les concentrations en particules en suspension PM10 sont supérieures aux PM2.5 (de même qu’aux PM1).
S’agissant des particules ultrafines (PUF) en milieu de quai, elles réagissent différemment des autres particules. Elles sont plus nombreuses sur certaines journées, en lien avec des activités de travaux la nuit ou spécifiques en journée. Il n’est pas observé d’incidence du système de filtration Oxylon sur les PUF. Comme lors de la surveillance menée en 2021 par Atmo, les particules les plus petites (taille entre 20 et 50 nm) sont les plus présentes (53% en période de fonctionnement du système Oxylon contre 52% lors de la dernière campagne de surveillance en 2021), avec un niveau de fond autour de 5000 p/cm3, sur la durée de l’expérimentation.
La surveillance des particules (PM10, PM2.5 et PM1) sur la longueur du quai montre que les concentrations diminuent après la mise en route du système Oxylon, mais également en période de moindres émissions de particules en lien avec le fonctionnement du métro (P3).
Le système de filtration Oxylon a un impact plus important sur les concentrations mesurées à proximité du site d’implantation. Dans la perspective de déploiement d’un tel système dans les stations du métro lillois, il nous paraît important que l’emplacement à terme d’un système de traitement d’air soit envisagé aux endroits stratégiques de présence des usagers et au plus proche de la source d’émissions.
Le confinement (concentrations en CO2 sur toute la longueur du quai) est lié à la présence des usagers. Sur la durée de l’expérimentation, les concentrations sont inférieures à 1000 ppm (seuil recommandé par le RSD) et 800 ppm (avis du HCSP dans les environnements intérieurs, avec port du masque).
S’agissant des paramètres de confort des usagers, l’humidité relative (HR) est plutôt stable au cours de l’expérimentation et la température (T°) évolue en lien avec les conditions météorologiques extérieures (canicule).
Au regard des données disponibles sur le fonctionnement du métro, d’un commun accord avec la MEL et BIOTEOS, l’analyse sur la base de journées types n’a pu être menée. Sans pouvoir isoler l’influence du système de filtration sur les concentrations en particules, des autres facteurs d’influence (fréquence de passage de rames et nombre de passagers), il nous est donc impossible de conclure de manière claire et non ambiguë sur l’impact du système de filtration sur les particules.
Source : Atmo Hauts-de-France
Edition 2023
