A quoi sont dus les épisodes de pollution hivernaux ?

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Mont des Cats
Mont des Cats. Photo : Atmo Hauts-de-France

Publié le 23 octobre 2023 - Mis à jour le

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« Ce vendredi, Atmo Hauts-de-France prévoit une mauvaise qualité de l’air sur une partie de la région. Un niveau de vigilance orange est activé ». Voilà le genre d’informations que vous pourriez être amené à lire en période hivernale. Quels sont les éléments qui favorisent ces épisodes hivernaux et à quoi doit-on cette dégradation de la qualité de l’air, et finalement que signifie exactement un pic de pollution ?  

On parle de pic de pollution quand une trop grande quantité de polluants est présente dans l'air que l'on respire. Les polluants concernés et les concentrations à ne pas dépasser sont déterminés par la loi française, qui se base sur des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. Les polluants mesurés sont des microparticules ou des gaz, le plus souvent invisibles et inodores. Le pic de pollution peut durer de quelques heures à plusieurs jours.  

En période hivernale, la qualité de l’air est dégradée principalement en raison d’une accumulation des émissions polluantes produites par les activités humaines sous l’effet de conditions météorologiques défavorables à leur dispersion dans l’atmosphère.

3 facteurs qui peuvent déclencher un épisode hivernal :  

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Une pollution plus élevée en raison des émissions dues au chauffage

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Le chauffage, notamment au bois, est responsable d'émissions de particules.
Photo : Annie spratt - Unsplash

Plus les rejets sont importants, plus les concentrations en polluants dans l'air risquent d'être élevées. En hiver, les émissions dues au chauffage des habitations et bâtiments sont naturellement plus élevées, et sont les principales responsables de la pollution aux particules fines notamment. Le transport et les activités industrielles participent également aux émissions de polluants atmosphériques.

Une topographie pouvant être défavorable à la dispersion

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Rue nationale à Lille (59).
Photo : Van Thuan - Unsplash

Le relief est un facteur contraignant l’écoulement des masses d’air, qui peuvent être freinées, voire bloquées, par une colline ou un flanc de montagne dans certaines régions. Une topographie en « cuvette » ou de vallée enserrée entre deux massifs va considérablement amplifier le phénomène d’accumulation des polluants car la dispersion horizontale des polluants sera contrainte.

Au vu du relief des Hauts-de-France, nous rencontrons peu ce phénomène dans notre région, cependant, il peut se produire à l'échelle d'une rue. Dans ces conditions, on appelle cela des rues canyons. A contrario, les zones de plaine ou le long des grands fleuves bénéficieront d’une dispersion verticale et horizontale maximale, et connaîtront moins d’épisodes pollués.  

Des conditions météorologiques propices à l’accumulation de polluants

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Le brouillard, propice à l'accumulation des polluants dans l'air.
Photo : RealAKP - Pixabay

En hiver, les températures rigoureuses favorisent les rejets de polluants dans l’atmosphère (les systèmes de chauffage sont plus sollicités, et les rejets associés augmentent). De plus, lorsque ces conditions sont accompagnées de phénomènes d’inversions de température (forte pression, températures froides et absence de vent), les polluants sont bloqués et s’accumulent dans les basses couches de l'atmosphère où sont concentrés la population et les principaux écosystèmes. Très souvent, il est nécessaire d’attendre une météorologie plus favorable à la dispersion des polluants (vent marqué dispersant substances émises) ou au lessivage de l’atmosphère (polluants rabattus au sol par les précipitations) pour atteindre la fin d’un épisode de pollution.  

 

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