Cela fait quelques années maintenant que les microcapteurs de l’air ont fait leur apparition sur le marché. Il en existe tout un arsenal, de toutes tailles, avec des mesures plus ou moins précises des polluants de l’air comme des pollens. Comment s’y retrouver parmi les différents modèles ? Ces microcapteurs peuvent-ils devenir nos meilleurs amis pour un air meilleur au quotidien ?
Les microcapteurs de l’air apparaissent comme une solution abordable de mesure de la qualité de l’air en temps réel. Selon les modèles, leur fiabilité peut toutefois varier fortement. Leurs performances sont en constante évolution, et nécessitent une veille active de la part des acteurs de la qualité de l’air et des constructeurs.
Les modèles « tout public », les plus petits, que l’on peut accrocher à un sac ou un vélo (et souvent les moins onéreux), s’avèrent être de formidables outils de sensibilisation pour le public. Avec, souvent, un suivi des mesures en temps réel via une application smartphone, ces types de microcapteurs seront adaptés pour visualiser les variations des concentrations de polluants en fonction de différentes situations, lors d’un trajet ou d’activités. Ils offriront ainsi un premier niveau de lecture, avec des indicateurs simplifiés. Ces petits modèles seront en général moins performants que d’autres plus aboutis, en mesurant un spectre réduit de polluants, et en proposant un accès limité aux données.
Des microcapteurs plus perfectionnés, et fonctionnant grâce à une alimentation électrique ou solaire, offriront des performances plus poussées, et nécessiteront une installation et une analyse des données plus expertes. Ceux-ci pourront être déployés dans des espaces réduits, où l’installation de matériel de mesures trop volumineux peut être difficile (en intérieur, dans un véhicule, sur un toit…). Leur installation pourra, par exemple, venir étoffer la récolte des données dans le cadre d’études de la qualité de l’air.
Même s’ils offrent la possibilité de « rendre visible l’invisible », ces nouveaux outils ne sont pour autant pas aussi précis que les appareils présents dans les stations de mesure ou encore que la modélisation des observatoires de l’air qui assurent un suivi de l’état de la qualité de l’air en continu pour une multitude de polluants.
De plus, les mesures des microcapteurs ne sont, pour le moment, soumises à aucune réglementation, et les fabricants sont, pour ainsi dire, libres de calibrer leurs produits comme bon leur semble. C’est pour cela que des expérimentations sont nécessaires, afin de tester le matériel et de comparer les différentes solutions présentes sur le marché.
Les microcapteurs de l’air offrent toutefois la possibilité de multiplier les points de mesure ponctuels, avec un déploiement et une installation simples. Ceux-ci permettront ainsi de donner des résultats rapides et d’informer la population sur les effets de nouveaux aménagements, par exemple.
Atmo Hauts-de-France se positionne ainsi en tant qu’expert des données microcapteurs, en participant activement à l’essor de ces innovations, et en s’investissant dans des projets à travers toute la région.
Sous l’impulsion du Lab’Aireka, son laboratoire d’innovation, Atmo expérimente les microcapteurs à travers différents projets et auprès de publics variés : élus, associations, collectivités, familles, sportifs, étudiants…
A destination des constructeurs
Un projet initié par Airlab, le laboratoire d’innovation d’Airparif (observatoire de l’air en région parisienne). Ce challenge vise à comparer les performances de plus de 50 modèles de microcapteurs de fabricants différents pour améliorer leur fiabilité et encourager l’innovation.
Les résultats de l’édition 2023 seront disponibles à partir du 23 novembre.
A destination des établissements scolaires, des associations et du public
Un projet pédagogique d’accompagnement dans la construction de microcapteurs et de suivi de la qualité de l’air à l’aide d’un kit clé-en-main, lors d’un atelier de 2h.
A destination des particuliers
Un projet d’implication citoyenne en air intérieur mené en 2019 : 40 foyers ont été sélectionnés afin de mesurer l’air de leur domicile grâce au microcapteur.
A destination des particuliers
Construction d’une base, expérience en intérieur et en extérieur, suivi de la qualité de l’air ; l’Aéro Aventure est un projet ludo-éducatif proposé en 2021 auprès de 150 familles des Hauts-de-France, de Flandre et de Wallonie, chacune équipée d’un microcapteur.
A destination des particuliers
Des parcours de l’air sont régulièrement proposés, avec le soutien de collectivités engagées. Ces itinéraires permettent aux citoyens de partir à la découverte de la qualité de l’air, des sources et des effets de la pollution et des solutions pour un air meilleur, le tout équipés d’un microcapteur.
Atmo Hauts-de-France et le Lab’Aireka sont impliqués dans divers autres projets microcapteurs à travers toute la région : intégration des données dans la modélisation, expérimentation du comptage des pollens, mesures de l’air dans le métro lillois, surveillance de l’air en cas de situation d’urgence… les possibilités d’utilisation sont multiples, et la place des microcapteurs devrait être de plus en plus importante dans les projets à venir.
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